mercredi 25 mars 2015

De Salem à Karur

Le 20 Février 2015.

Aujourd'hui, nous nous dirigeons vers la ville de Karur. Plusieurs arrêts sont au programme.

Le premier arrêt débute par la visite de Rasi Seeds, une entreprise de semence, spécialisée dans le coton.

Cette entreprise est située à Attur, elle a été créée il y a 43 ans par le Docteur Ramassani. Cette firme est reconnue mondialement dans la semence de coton (top 10) mais aussi à l'échelle nationale (top 3).

Cette entreprise créée des semences hybrides via une société tierce puisque Rasi Seeds s'occupe ensemencer des parcelles, mâles et femelles mais utilise un prestataire pour s'occuper chaque jours de la pollinisation, travail effectué à la main. Cela permet à cette industrie de les vendre séparément afin de répondre aux besoins des agriculteurs. Elle créée aussi des semences OGM résistantes aux vers roses. Ce gène de résistance à été acheté à la firme Mosanto.

Pour finir, Rasi Seeds produit également des semences traditionnelles. Des agriculteurs ont des contrats de semences. La récolte arrive à l'industrie, ensuite le coton et la graine sont séparés par un procédé mécanique pour les grosses parties et chimiquement avec du sulfate d'hydrogène. Les graines sont ainsi triées et traitées puis mises en sacs. 600000 sacs sont vendues chaque année. Aucune exportation n'est encore réalisée mais des essais d'exportation vers l'Afrique (Bangladesh) sont en cours.


A la fin de la visite, le directeur de l'entreprise nous  à invité à déguster quelques spécialités Indiennes, gâteaux et thé, c'était une belle façon de terminer la visite de la firme qui accueillait des Français pour la première fois.

Le midi, brève arrêt pour manger avant de reprendre la bus. Au menu friands épissés et pâtisseries Indiennes ! 

La journée c'est poursuivie par un second arrêt, cette fois si dans une ferme avicole.
Le propriétaire de l'exploitation baigne dans l'agriculture depuis son plus jeune âge, il a arrêté l'école lorsque sont père est décédé, pour reprendre l'exploitation. La production de celle-ci doit donc subvenir aux besoins de toutes la famille, y compris les grands parents.
L'arrière grand-mère du propriétaire a travaillé jusqu'à ses 70 ans dans la ferme, elle en a 90 actuellement et étant veuve, la tradition exige de ne plus porter de bijoux ni de vêtements colorés.


La spécialité de l'exploitation est l'élevage de poules pondeuses, celui-ci est conduit de la manière suivante : 
- achat de poussin âgés d'un jour gardés dans un premier bâtiment de type "poulailler" jusqu'à 18 semaines.
- les poules sont ensuite mises par quatre en cage (dimensions = 18 pouces / 18 pouces ) et y resteront jusqu'à 75 à 78 semaines.
- pour finir, direction le marché où elles y seront abattues (en tant que poules pondeuses la viande n'a pas la même qualité).
- ensuite, renouvellement et nettoyage des bâtiments de lot, tiers par tiers puisque l'ensemble du  bâtiment est divisé en trois partie, 

Actuellement, l'exploitation compte 3000 poussins et 5000 poules. Les poules produisent en moyenne un œuf par jour, ce qui correspond à environ 4000 œufs par jour, car environ 80 % d'entre elles pondent. Les œufs sont vendus par palette à 3 roupies (monnaie locale) par œuf. Ces œufs sont relevés et ensuite sont expédiés 4 jours par semaine au marché. Ils peuvent se conserver entre 15 et 20 jours après la ponte.
Quant à la viande, elle est vendue à 45 roupies /kg de poule, mais les prix peuvent atteindre les 60 roupies / kg.

En ce qui concerne l'alimentation, un ensemble de 17 ingrédients sont achetés très près des marchés (exemple : blé cassé, maïs, millet, céréales...poissons séché, puisqu'ils ont le droit à la farine animale...). Pour l'eau, c'est une citerne qui alimente des tuyaux dans les cages des poules.
Les fientes produites sont récupérées à chaque nouveau cycle et utilisées comme fertilisant pour les champs.

Au niveau sanitaire, quelques réglementations sont renouvelées à chaque cycle. Pour éviter d'éventuelles blessures, l'éleveur coupe (deux coupes) le bout du bec de chaque poule. Sans oublier que dans sa vie, chaque poule reçoit  un médicament en 13 injections. 
Mis à part les serpents, les poules n'ont pas de prédateurs. De plus, pour construire des bâtiments il n'y a pas de normes à respecter, cependant une traçabilité est nécessaire mais il n'y a pas de label.

L'exploitation n'a pas modifié son type d'activité, elle s'est simplement modernisée.
L'objectif de l'agriculteur est de poursuivre la construction d'un nouveau bâtiment afin d'agrandir sa production.


         Cages des poules 

                                                                          Palette d’œufs 






Sur l'exploitation, on peut également trouver une autre source de revenu ou de consommation personnelle.  Quelques exemples :  cacahuètes, plantes médicinales, tubercules de manioc, drumstik, fleurs de jasmin, etc ...



                Cacahuètes
                                                                              Jasmin 






Avant de quitter les lieux une photo de groupe s'impose pour garder un souvenir de cette rencontre, riche en découverte et en échange : à la fois culturel, et professionnel, sur l'Inde mais aussi sur la France.





Pour terminer la journée, après notre départ nous sommes remontés dans le bus pour terminer le trajet vers Karur. Une fois arrivé à l’hôtel, nous avons pris le temps de nous installer, d'aller manger au restaurant puis de prendre une bonne nuit de repos avant  de poursuivre le Tour. 


Cassandra et Killian.

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